Mason Bates

Le croisement de la musique et de la technologie est un enjeu central du travail du jeune compositeur Mason Bates, récemment récompensé d’un Grammy pour son opéra The (R)evolution of Steve Jobs (2017). Alors qu’il poursuit une formation à la Julliard School puis à Berkeley où il décroche un doctorat en composition en 2008, Mason Bates se produit en tant que Dj et artiste techno en Californie. Il collabore ensuite avec l’orchestre symphonique de San Francisco pour lequel il compose la suite symphonique The B-Sides (« les faces B », 2009), avant d’entamer une résidence au Chicago Symphony Orchestra en 2010. Son œuvre pour orchestre et électronique est l’une des premières de ce type à recevoir une audience de grande ampleur, avec notamment la pastorale moderne Rusty Air in Carolina (« Air rouillé en Caroline », 2006), ou encore Mothership (« Vaisseau-mère », 2011) qui allie matériaux acoustiques et électroniques dans une forme en partie improvisée. Mason Bates a également écrit pour la voix (Children of Adam, pour orchestre et chœur, 2018 ; Passage, pour mezzo-soprano et orchestre, 2017) et le répertoire chambriste (Carbide and Carbon, pour ensemble de violoncelles, 2013 ; Bagatelles, pour quatuor à cordes et électronique, 2013), mais aussi pour le cinéma : il compose la bande originale du film de Gus van Sant Sea of Trees (2015). En plus de ses projets personnels, il travaille aujourd’hui en tant que premier compositeur associé au Kennedy Center de Washington qui vise à rendre la musique classique accessible à un public plus large à travers des performances et des expositions immersives retraçant l’histoire de la musique moderne dans toute sa variété de styles.